Disparition de Michel Paillassou

 

Disparition de Michel Paillassou

président de la fédération de la Corrèze de l’Union pour un mouvement populaire

conseiller général de la Corrèze (canton d’Egletons)

président du groupe Corrèze Demain au Conseil général de la Corrèze

président de la communauté de communes de Ventadour

secrétaire national de l’UMP

 

 

message de Jean-Pierre Audy

 

conseiller général de la Corrèze (canton de Meymac)

ancien député européen

ancien président de la délégation française du Groupe PPE au Parlement européen

ancien vice-président de l’UMP

Michel est parti.

Mes premiers mots seront pour son épouse, Michelle, et ses enfants, Vinciane, Maxime et Aurore.

Ils devront être courageux, mais ce ne sera pas facile car le départ de Michel va créer un vide que personne ne peut mesurer.

J’adresse toutes mes condoléances à son épouse qui l’accompagnait souvent pour le soutenir dans sa carrière politique. On ne peut réussir en politique, tellement c’est difficile, si l’on n’est pas aimé.

Ses enfants pour lesquels un père va leur manquer. Le mien est parti à 56 ans, un peu plus âgé  que Michel. Cette cinquantaine qui est, probablement, la plus belle dizaine d’une vie, Michel, alors que tout lui souriait, n’aura pas la chance de la vivre.

J’ai beaucoup pensé à sa Maman et son Papa : y a-t-il une douleur plus forte que celle de perdre un enfant, de plus injuste que de voir l’ordre normal du départ aussi brutalement et aussi injustement inversé ?

Une pensée pour son frère Serge : un frère qui part, c’est une part de soi que l’on vous enlève : de sécurité, de dialogue, d’amour fraternel.

Partir si jeune est tout à la fois tragique et injuste.

Michel est parti comme il a vécu : toujours aller vite sans jamais s’arrêter.

Il voulait tout arrêter : « J’espère être sénateur, puis j’arrête tout » m’avait-il confié.

Oui il méritait d’être parlementaire. Ayant eu la chance d’être parlementaire et en ayant côtoyé beaucoup, je savais que les qualités personnelles de Michel devaient lui permettre, un jour, d’assumer ce très beau mandat que celui de représenter les citoyens.

La naissance d’un être humain est toujours une étincelle de vie qui apparaît et sa mort une lumière qui s’éteint.

C’est une douleur, une tristesse et une immense émotion de voir partir un homme de bien.

Notre douleur est d’autant plus importante qu’est grande l’injustice de la disparition de Michel par accident.

Dans le même temps c’est toujours un rappel de la direction commune vers laquelle nous allons tous qui nous permet tout à la fois de relativiser beaucoup de chose  et de recevoir de l’énergie pour le combat de la vie.

Le départ de Michel est une lumière de conviction, d’ambition et de dévouement qui s’éteint. Celles et ceux qui ont eu la chance d’approcher, de converser ou d’échanger avec Michel Paillassou ne pouvaient rester indifférent  à cet homme qui fût  une personnalité majeure de notre département.

De sa personne rayonnaient une force, une élégance et, au fil des années au cours desquelles s’est construite sa personnalité, une sagesse faisant de lui un homme respecté et écouté.

Un dicton chinois nous enseigne que « beaucoup d’êtres humains meurent avant d’avoir fait le tour d’eux-mêmes. » Oui Michel n’aura pas eu le temps de faire le tour de lui-même.

Michel ne laissait jamais personne indifférent.

Il avait toujours une idée à proposer.

Il disait souvent « l’action publique, c’est servir et non se servir » et combien il avait raison.

Grand connaisseur des forces et faiblesses des Corréziennes et des Corréziens, il s’efforçait toujours de rechercher les impossibles équilibres entre des intérêts souvent contradictoires auxquels lui ou l’entité qu’il présidait était confronté ; qu’il s’agisse de l’équilibre entre l’audace et la raison, entre les jeunes et les moins jeunes, entre l’économique et le social, le public et le privé, entre la Corrèze du Sud et la Haute Corrèze, la gauche et la droite, la ruralité et l’urbain, l’agriculture et la forêt etc…

Michel était un homme de liberté : même s’il était subordonné à ses convictions, il a toujours été libre.

Michel était un homme d’égalité et de justice. Il ne supportait pas les injustices.

Michel était un homme de fraternité.

Bref ! : Michel était un républicain.

Il aimait la France, la Corrèze et Egletons.

Michel était un homme de connaissance. Ingénieur de formation et d’exercice professionnel, Michel a toujours combattu l’ignorance dont il savait qu’elle est à l’origine de nombreux malheurs de l’Homme et que l’accès à la connaissance permet à l’Homme de mettre en valeur ses mérites par son travail et de l’extraire de l’oisiveté en lui donnant les moyens de sa dignité. Il a toujours soutenu la formation professionnelle et les jeunes.

Michel était un homme de la ruralité. Malgré une allure urbaine, Michel était profondément attaché à son terroir et à la ruralité : la chasse, la nature, le cheval.

Michel mettait l’Homme, l’amour et la vie au cœur de son comportement. Dans ses différentes responsabilités publiques ou professionnelles, il fut inlassablement au service du bien commun de ses concitoyens.

Cher Michel,

« L’espérance est la plus grande et plus difficile victoire qu’un Homme puisse remporter sur son âme » nous enseigne Georges Bernanos.

Cette espérance d’une vie toujours meilleure pour nos concitoyens a été le sel de ta vie et fait partie du message que tu nous laisses

A ce moment où nous pensons à toi, nous savons que tu chemines vers Dieu et, recevant ton message, tu as été, à ta manière, pendant ton existence temporelle et spirituelle, un exemple pour nous tous

Ton départ laissera un immense vide dans les esprits et dans les cœurs.

A ton épouse, tes enfants, tes parents, ton frère, ta famille et tes amis, j’adresse mes affectueuses et amicales condoléances.

 

 

 

A propos de l'auteur

Jean-Pierre Audy

Membre de l'Assemblée politique du Parti populaire européen (PPE) Ancien député européen UMP, membre du groupe du Parti populaire européen (PPE) Ancien président de la délégation française au Groupe PPE Conseiller général de la Corrèze (canton de Meymac)